Le piège du “toujours plus”
Le piège du “toujours plus” : quand la performance devient une fuite
LEADERSHIPCOACHING
Frederic Sitruk
11/4/20251 min temps de lecture


On valorise la vitesse.
On glorifie ceux qui accumulent.
On célèbre la réussite comme une course sans fin.
Mais à force de vouloir plus, beaucoup de leaders s’épuisent sans même s’en rendre compte.
Et parfois, derrière le masque de la performance… il y a une fuite.
Le moteur du “toujours plus”, ce n’est pas toujours la passion.
C’est souvent la peur de ne pas être assez.
Alors on remplit.
Les agendas, les KPI, les projets, les silences.
Parce qu’arrêter, c’est risquer de sentir.
Cette course ne nourrit plus — elle détourne.
Elle remplit le temps, pas le sens.
Elle nourrit l’ego, pas la conscience.
Il y a cette fatigue que le corps ressent,
et celle, plus subtile, que l’âme ne supporte plus.
Celle de devoir prouver, justifier, impressionner.
Celle qui fait briller en surface, mais vide en profondeur.
Beaucoup de leaders réussissent “sur le papier” et pourtant, ils le sentent :
quelque chose s’étiole.
L’énergie devient mécanique.
La joie, rare.
Le basculement commence le jour où l’on ose s’arrêter.
Non pas par faiblesse, mais par lucidité.
Quand on comprend que la vraie puissance ne vient pas de la quantité,
mais de la qualité d’attention.
Faire moins, mais plus juste.
Avancer lentement, mais avec clarté.
Réussir sans se perdre.
Ralentir n’est pas un renoncement.
C’est un repositionnement intérieur.
C’est accepter que la profondeur prend du temps.
Ceux qui osent cette démarche redécouvrent quelque chose d’essentiel :
le goût
Le sens
Et cette énergie calme qui ne s’éteint plus.
Le leadership conscient ne consiste pas à tout faire mieux.
Il consiste à faire mieux ce qui compte.
Et parfois, cela commence par dire :
“J’en fais assez. Et maintenant, je choisis d’être présent.”
Clarté. Courage. Cadence.
Parce que le vrai courage, c’est parfois de ralentir là où tout le monde accélère.
Le piège du “toujours plus”:
quand la performance devient une fuite


